Quelles sont les différentes formes d’entrepreneuriat ?
Pour les sceptiques du salariat, c’est une voie royale pour lancer sa carrière. Pour d’autres, c’est le moyen idéal pour contourner les aléas du marché du travail. Quelles que soient les motivations, l’entrepreneuriat a le vent en poupe. Selon l’Insee, 2017 a vu la création de quelque 591 000 entreprises, contre 554 000 en 2016, et la tendance n’est pas prête de faiblir. Avec un environnement économique plus intéressant et un contexte politique « clarifié », il y a de la place pour passer au concret. Mais avant, quel type d’entrepreneur souhaitez-vous être ?
1. Créer son entreprise en franchise
Entreprendre en franchise est une démarche de commercialisation impliquant deux principales parties : le franchiseur et les franchisés.
C’est un système dans lequel le franchiseur (une entreprise) permet aux franchisés (d’autres entreprises indépendantes, à la fois juridiquement et financièrement) de reprendre un concept, vendre des produits ou services moyennant une compensation financière.
Ainsi, le franchisé peut bénéficier de la notoriété de la marque du franchiseur, de son expertise, de son identité visuelle, d’une renommée déjà acquise ou encore de produits ou services déjà connus sur le marché.
En retour, il s’acquitte d’un droit d’entrée lors de la signature du contrat et des « royalties » durant la collaboration.
2. Créer une entreprise par essaimage
On parle d’une entreprise créée par essaimage lorsqu’un employeur aide ses employés à entreprendre. On distingue trois sous-catégories de l’entrepreneuriat par essaimage :
- L’essaimage à chaud (ou social) : permet à l’entreprise « qui essaime » de résoudre un problème de sureffectif ou de mettre en place une politique de restructuration ;
- L’essaimage à froid (ou actif) : concerne les salariés porteurs de projet de création d’entreprise ;
- L’essaimage stratégique : permet de mettre en œuvre une politique économique gagnant/gagnant pour externaliser une activité.
C’est une option à considérer si vous avez le statut de salarié, d’autant plus que vous bénéficierez d’un accompagnement d’expert pour une collaboration profitable aux différentes parties prenantes.
3. Reprise d’entreprise
C’est une forme d’entrepreneuriat qui consiste à reprendre une activité ou une entreprise déjà existante. Le créateur ici est une personne physique ou morale appelée repreneur. Il peut s’agir d’une ou de plusieurs personnes reprenant une PME, une start-up ou même une grande entreprise. A moins que l’exploitant n’exerce en nom propre, une question va se poser très tôt au repreneur : créer une nouvelle société et déposer de nouveaux statuts ou reprendre la société en cours ? Tout dépend de la situation. Concernant les relations avec les clients et les fournisseurs, le message de continuité représente en général un avantage non négligeable. Le repreneur n’aura pas besoin de solder les comptes clients et fournisseurs pour ne pas remettre en cause d’éventuels avantages antérieurs durement acquis.
4. L’intrapreneuriat
C’est un genre d’entrepreneuriat par essaimage, mais en interne. En effet, dans ce cas, l’employeur encourage le développement des compétences professionnelles et l’adoption de certaines habitudes entrepreneuriales au sein même de l’entreprise. Pour l’intrapreneur, cela représente une excellente opportunité d’apprentissage, d’expérimentation et de découverte, la prise de risque en moins. Il évolue tout de même dans le giron de l’entreprise, avec une restriction plus ou moins importante de la liberté d’action. Pour l’entreprise, l’avantage s’inscrit principalement dans l’innovation et l’aspect « ruche dynamique », notamment dans les structures de service.
5. Créer une entreprise en Ex-nihilo
C’est la forme d’entrepreneuriat la plus plébiscitée par les jeunes porteurs de projet. Elle se base sur la concrétisation d’une « nouvelle » idée avec un investissement initial nul ou négligeable (pas de reprise, ni de rachat de fonds ou de franchise…). La motivation derrière cette forme d’entreprendre peut être une innovation, une réponse à des problèmes rencontrés au quotidien par le porteur du projet ou encore l’identification d’un changement du microenvironnement qui pourrait être favorable à une affaire.
Si le porteur de projet décide de se mettre à son propre compte après avoir travaillé dans une entreprise, il devra veiller au respect de l’obligation de loyauté vis à vis de son ancien employeur, en fonction des clauses de son contrat de travail. Certains salariés signent en effet des contrats prévoyant une clause qui interdit le lancement d’une activité concurrente pendant une période bien déterminée.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’entrepreneuriat n’est pas seulement l’affaire de l’instinct. Une formation pointue et transversale vous aidera à dégrossir le travail et à maximiser les chances de succès. Découvrez notre spécialisation Entrepreneuriat !